Les aides fiscales pour l’investissement immobilier

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L’investissement immobilier reste une stratégie privilégiée pour constituer un patrimoine et générer des revenus complémentaires en France. Le gouvernement propose plusieurs dispositifs de défiscalisation pour encourager l’investissement immobilier et le maintien du parc locatif de qualité. Alors que certains dispositifs comme le Pinel s’éteignent progressivement, d’autres aides fiscales continuent de permettre aux investisseurs de réduire leur impôt et d’optimiser la rentabilité de leurs projets immobiliers. Cet article explore les principales aides fiscales en vigueur, leurs avantages et les conditions à respecter pour en bénéficier.


1. Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP)

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) est l’un des dispositifs fiscaux les plus attractifs pour les particuliers souhaitant investir dans l’immobilier locatif en meublé. Ce régime permet de bénéficier d’une fiscalité avantageuse grâce à l’amortissement du bien et des revenus locatifs, réduisant ainsi significativement l’imposition.

  • Principe du statut LMNP : Le régime LMNP est applicable aux biens loués meublés avec des équipements complets (literie, meubles, électroménager). Les investisseurs peuvent choisir le régime réel simplifié, qui permet de déduire toutes les charges (intérêts d’emprunt, travaux, frais de gestion, assurances, etc.) et d’amortir le bien ainsi que les meubles, réduisant voire annulant l’imposition sur les revenus locatifs.
  • Conditions d’éligibilité : Pour bénéficier du LMNP, les revenus locatifs annuels ne doivent pas dépasser 23 000 € et 50 % des revenus globaux du foyer fiscal. Le bien doit être loué avec un minimum de meubles, et l’investisseur doit s’assurer que les biens mobiliers restent en bon état.
  • Avantages : Le LMNP permet une gestion souple de la fiscalité et peut générer des revenus locatifs peu ou pas imposés grâce aux amortissements. De plus, le dispositif Censi-Bouvard permet, dans certains cas, une réduction d’impôt supplémentaire pour les investissements en résidences de services (résidences étudiantes, résidences pour seniors, EHPAD).
  • Limites : La location meublée peut entraîner une rotation plus fréquente des locataires, et la gestion des équipements et meubles doit être rigoureuse pour maintenir la qualité du bien. Par ailleurs, il est essentiel de bien respecter les normes d’équipement pour bénéficier de ce statut.

2. Le dispositif Denormandie : encourager la rénovation de l’immobilier ancien

Le dispositif Denormandie est une alternative aux aides fiscales classiques pour encourager les travaux de rénovation dans les centres-villes dégradés. Il permet aux investisseurs de bénéficier d’une réduction d’impôt en achetant des biens anciens à rénover dans des zones spécifiques, offrant ainsi un levier fiscal intéressant pour ceux qui souhaitent améliorer le parc locatif ancien.

  • Principe du dispositif : L’investisseur doit acquérir un bien immobilier ancien dans une zone éligible et effectuer des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération (achat + travaux). En 2024, la réduction d’impôt est calculée sur la base du prix d’achat du bien et de la durée d’engagement locatif, avec un taux de 12 %, 18 % ou 21 % pour 6, 9 ou 12 ans de location, respectivement.
  • Conditions d’éligibilité : Le bien doit être un logement non meublé, situé dans une commune éligible, souvent une ville de taille moyenne, et les travaux doivent être réalisés dans un délai de 30 mois après l’achat. Les travaux doivent améliorer la performance énergétique du logement ou le remettre en état pour le rendre habitable.
  • Avantages : Le dispositif Denormandie permet aux investisseurs de participer à la rénovation de l’immobilier ancien tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt. Cela peut être particulièrement attractif pour les investisseurs souhaitant redonner vie à des logements inoccupés ou vétustes, contribuant ainsi à la revitalisation des centres-villes.
  • Limites : Les critères de travaux et les contraintes géographiques limitent l’accessibilité de ce dispositif. Les investisseurs doivent également être prêts à gérer des travaux de rénovation, parfois coûteux et nécessitant du temps pour assurer la conformité.

3. La loi Cosse (ou dispositif « Louer Abordable »)

La loi Cosse, également appelée « dispositif Louer Abordable », a pour objectif d’encourager les propriétaires de biens locatifs à pratiquer des loyers modérés en échange d’avantages fiscaux. Ce dispositif permet de bénéficier d’une déduction fiscale allant jusqu’à 85 % des revenus locatifs, en fonction de la zone géographique et des niveaux de loyers appliqués.

  • Principe de la loi Cosse : Les propriétaires s’engagent à louer leur bien à un loyer plafonné, inférieur au marché, afin de faciliter l’accès au logement des ménages modestes. En contrepartie, ils bénéficient d’une déduction spécifique sur les revenus fonciers, qui varie entre 15 % et 85 % des loyers perçus en fonction de la localisation du bien et du type de convention (loyer social, intermédiaire, très social).
  • Conditions d’éligibilité : Le bien doit être loué nu, à usage de résidence principale du locataire, et être situé dans une commune éligible. Le propriétaire doit signer une convention avec l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) pour fixer le loyer selon les plafonds définis.
  • Avantages : Le dispositif Cosse permet aux investisseurs de bénéficier d’une déduction importante sur leurs revenus locatifs tout en contribuant à l’offre de logements abordables pour les ménages à faibles revenus. Ce dispositif est particulièrement intéressant pour les investisseurs ayant un bien dans des zones où le marché locatif est tendu.
  • Limites : Le plafonnement des loyers peut limiter la rentabilité potentielle de l’investissement. De plus, l’encadrement strict de la convention avec l’ANAH nécessite un suivi rigoureux pour respecter les conditions et maintenir les avantages fiscaux.

4. La loi Malraux : préserver le patrimoine historique

La loi Malraux est un dispositif destiné aux investisseurs souhaitant restaurer des biens immobiliers situés dans des zones protégées, telles que les secteurs sauvegardés ou les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Ce dispositif permet de bénéficier d’une réduction d’impôt significative en contrepartie de travaux de rénovation.

  • Principe de la loi Malraux : L’investisseur bénéficie d’une réduction d’impôt de 22 % à 30 % des dépenses de travaux, dans la limite de 400 000 € sur une période de 4 ans. Cette réduction est accordée pour les projets situés dans les zones protégées, et les travaux doivent être encadrés par les Architectes des Bâtiments de France.
  • Conditions d’éligibilité : Le bien doit se situer dans une zone classée (secteur sauvegardé ou ZPPAUP), et les travaux doivent être réalisés dans le cadre d’une opération de restauration complète. Le bien doit être loué nu pendant au moins 9 ans après la fin des travaux.
  • Avantages : La loi Malraux permet aux investisseurs de participer activement à la préservation du patrimoine historique tout en bénéficiant d’un avantage fiscal conséquent. Elle est particulièrement adaptée aux investisseurs souhaitant s’engager dans un projet patrimonial de grande envergure.
  • Limites : Les démarches administratives et les coûts de rénovation sont souvent élevés, et les investisseurs doivent être prêts à respecter des critères stricts de conservation. Les travaux doivent également être réalisés sous le contrôle des Architectes des Bâtiments de France, ce qui peut allonger la durée des projets.

5. Le dispositif Monuments Historiques : un outil de défiscalisation pour le patrimoine classé

Le dispositif Monuments Historiques est l’une des aides fiscales les plus attractives pour les investisseurs passionnés de patrimoine historique. Il permet de déduire les frais de restauration des biens classés ou inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques de l’impôt sur le revenu, sans plafond.

  • Principe du dispositif : Les travaux de restauration des monuments historiques sont intégralement déductibles des revenus imposables, ce qui peut représenter un avantage fiscal considérable pour les contribuables lourdement imposés. Le bien peut être habité par le propriétaire ou loué à un tiers.
  • Conditions d’éligibilité : Le bien doit être classé ou inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques, et les travaux doivent être réalisés sous l’autorisation et le contrôle des Architectes des Bâtiments de France.
  • Avantages : En plus de réduire l’impôt sur le revenu, ce dispositif permet d’assurer la préservation d’un patrimoine exceptionnel et offre des exonérations de droits de succession sous certaines conditions. Ce dispositif est idéal pour les contribuables cherchant un fort avantage fiscal.
  • Limites : Les travaux peuvent être extrêmement coûteux et les démarches administratives sont complexes. Les investisseurs doivent bien anticiper les exigences de conservation et les délais liés à ce type de projet.

6. Les aides locales et régionales : soutien spécifique à la rénovation et à l’amélioration du parc immobilier

En complément des dispositifs nationaux, certaines régions et communes proposent des aides spécifiques pour les projets immobiliers et les travaux de rénovation.

  • Types d’aides : Les aides locales peuvent inclure des subventions pour les travaux d’amélioration énergétique, des exonérations temporaires de taxe foncière, ou des prêts à taux zéro pour la rénovation de logements en centre-ville. Les montants et critères d’attribution varient d’une région à l’autre.
  • Conditions d’accès : Ces aides sont souvent conditionnées par des critères de localisation, de performance énergétique, ou d’impact sur le développement économique local.
  • Avantages : Les aides locales permettent de réduire le coût des projets, en particulier ceux visant l’efficacité énergétique ou la réhabilitation des biens anciens. Elles peuvent être cumulées avec d’autres dispositifs nationaux pour maximiser les avantages financiers.



Les aides fiscales pour l’investissement immobilier en 2024 permettent d’optimiser la rentabilité des projets tout en contribuant à des objectifs sociétaux, comme la rénovation des centres-villes, la préservation du patrimoine historique, et l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements. Le choix du dispositif le mieux adapté dépend des objectifs de l’investisseur, de la nature du bien, et de son emplacement. Il est vivement recommandé de se faire accompagner par un expert-comptable ou un conseiller en gestion de patrimoine pour sécuriser les avantages fiscaux et respecter les conditions requises.

Aperçu des aides fiscales disponibles pour l’investissement immobilier
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